La différence… ignorée

Marguerite a 27 ans, elle mène une vie des plus normales, elle a un petit-ami, un travail, un joli appartement et des animaux de compagnie.

Elle s’est toujours sentie différente de part son véganisme, ajoutant à tout ça sa routine étouffante. Elle souffre, elle ne sait pas de quoi, mais sa vie est calvaire, et chaque jour un peu plus. Elle ne comprend pas, et surtout personne ne la comprend. « No-life » c’est souvent comme ça qu’on la qualifie, ou alors « perchée », « bizarre », « renfermée » ou encore « timide ».

Mais l’incompréhension des gens ne fait que renforcer ce mal-être contre lequel elle se bat. Elle essaie de se montrer sociable, de sortir avec son petit-ami avec lequel elle vit depuis presque 3 ans maintenant.

Et un jour, Marguerite, appelée « Margo » décide de mettre un nom sur son mal-être. Elle voit un premier psychologue qui lui dit « vous ne pouvez pas être autiste, vous me regardez dans les yeux. » Idem avec son médecin traitant lorsqu’elle évoque le syndrome d’Asperger.

Et Margo rencontre LE bon psychologue, qui l’écoute et lui fait passer les tests et en effet, le verdict tombe, Margo est autiste asperger, une forme légère d’autisme légère sans retard de langage ni déficience intellectuelle.

Le rejet est toujours présent, la différence invisible est là. Elle ne se voit pas, pourtant, mais Margo souffre. Les gens ne la croient toujours pas. Elle a rencontré des gens, comme elle, qui souffrent des mêmes maux, ou non, mais qui la comprennent. Mais si la différence ne se voit pas, la douleur est pourtant belle et bien présente.

Le syndrome d’Asperger touche beaucoup plus de personnes qu’on veut bien le croire, le mal est si invisible que les personnes concernées peuvent ne pas le savoir, mettant ça sur le dit de la timidité, d’une naïveté certaine aussi.

Quand j’ai lu cette BD, la présence d’une narratrice qui n’est pas Margo est assez perturbant, elle parle d’elle, de sa vie comme si elle la connaissait. Mais on s’y fait vite et on finit par vouloir savoir ce qui va se passer pour Marguerite, ce que va devenir sa relation -qui bat de l’aile- avec son petit-ami, et surtout, mettre en lumière une maladie fortement dénigrée.

Je ne peux que conseiller cette bande dessinée, de une par le sujet, mais aussi pour la légèreté avec laquelle il est traité, on n’est pas bombardé d’informations sur la maladie, juste ce qu’il faut savoir pour ressentir le mal-être de Margo.

Margaux G

Editeurs : Delcourt

Pages : 96p.

Julie Dachez & Mademoiselle Caroline (Auteur & Illustratrice)

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