Mon dernier souvenir d’un film de Fatih Akin, réalisateur et scénariste allemand d’origine turque, remonte à Soul Kitchen en 2009. Pour dire que je ne suis pas une experte en la matière, mais que je suis allée au cinéma au hasard, un samedi après-midi pour éviter la pluie.
Pour résumer, In the fade c’est l’histoire de Katja, une femme et mère de famille – que Diane Kruger incarne avec passion (prix d’interprétation féminine à Cannes) – dont la vie s’effondre lorsque son mari (ancien dealer d’origine kurde) et son fils sont assassinés dans un attentat à la bombe.
Inspiré du scandale de la NSU, un groupuscule néonazi actif en Allemagne entre 2000 et 2007 et suspecté d’avoir perpétré des attentats contre des « étrangers », In the fade dresse le portrait d’une anecdote de façon presque trop simpliste, oubliant le contexte et les zones d’ombre d’une histoire bien plus complexe.
Il n’empêche que le film est beau, la pluie omniprésente de la première partie fait écho aux larmes de désespoir d’un personnage en lutte avec elle-même ; tandis que le soleil irradiant du dernier acte révèle un sentiment de délivrance, mais quelle délivrance…
Scindé en trois parties, la famille, la justice et la mer, j’évoquerai donc mes sensations par l’accumulation…
Drame, allemand, prison, mariage, Hambourg, réinsertion, bonheur, Nuri, Rocco, volupté, choc, incompréhension, douleur, attentat, pluie, larmes, cris, pathos, terrorisme, néonazis, enfer, inconsolable, drogue, oublier, enquête, preuves, suspects, victimes, bombe, ténèbres, procès, tension, avocat, orateur, confrontation, justice, injustice, chasse, vengeance, Grèce, punition, mer, libération…
Un film à voir, un portrait de femme cathartique et frontal face auquel on ne peut rester de marbre.
M.R
Grammartical 