Le Musée du Quai Branly Jacques Chirac (Paris) nous transporte dans un univers effrayant où règnent squelettes, fantômes et autres créatures inquiétantes provenant d’Asie. Cette exposition, sous le commissariat de Julien Rousseau, est visible jusqu’au 15 juillet 2018.
Dès l’entrée dans l’exposition le visiteur se retrouve enveloppé dans atmosphère mystérieuse et inquiétante. Il voyage d’une salle à l’autre et se laisse porter par la magie du lieu. Le Musée du Quai Branly a pris le parti de miser au maximum sur l’ambiance, et c’est réussi ! J’ai également été frappée par la diversité des œuvres et supports : peintures, dessins, figurines, films, reconstitutions et même des jeux d’arcades… Cette exposition est dense, très dense et riche en informations. Il est difficile d’en saisir tout le propos en une seule visite (sauf si vous faites partis des courageux qui peuvent rester des heures et des heures debout dans un musée !).

Les œuvres proviennent essentiellement de Chine, de Thaïlande et du Japon et mêlent plusieurs époques. L’exposition s’ouvre sur le jugement des âmes aux enfers. Pour les bouddhistes, les défunts expient leurs fautes dans les enfers avant de rejoindre le cycle des réincarnations. Les tortures infligées aux défunts suivent leurs erreurs. Si les tricheurs sont brûlés, d’autres damnés sont condamnés à grimper sur des arbres d’épines (si vous avez l’estomac bien accroché, vous pouvez regarder un extrait de film et une reconstitution de cette torture qui est sans doute l’un des éléments de cette exposition qui m’a le plus bouleversée…). Avant de quitter les enfers, les morts boivent une potion de Meng Po pour oublier tout ce qu’ils ont subi.

« Est-ce que je crois aux fantômes ? Disons qu’avec le temps que j’ai passé en Asie et le nombre d’histoires terrifiantes que m’y ont raconté les gens, j’ai fini par y croire ! » propos de Stéphane Martin, président du Musée du quai Branly-Jacques Chirac dans un article de Le Point, édition spéciale « Enfers et fantômes d’Asie », par C.O.-D.-B.

Oiwa aurait été empoisonnée, défigurée et jetée dans une rivière par son mari. Elle revient hanter son époux qui devient fou et finit par se tuer.
Si les enfers ont une forte connotation religieuse, ce n’est pas le cas des revenants. Leur représentation s’est avant tout développée dans la culture populaire (notamment grâce à la tradition orale et littéraire). Les fantômes apparaissent à la suite d’une mort violente ou anormale, lorsqu’une injustice demeure impunie ou lorsque les rituels funéraires n’ont pas été respectés. S’ils se manifestent, c’est avant tout pour se venger ! Leurs victimes peuvent succomber à la suite de leurs attaques ou sombrer dans la folie. Entre le fantôme d’Oiwa, l’ogresse de la forêt Phi Mè Nay, les vampires sauteurs,… difficile de garder son sang-froid ! Heureusement qu’une partie de l’exposition nous explique comment se débarrasser des fantômes !

En sortant de cette exposition il est difficile de remettre les pieds sur terre. Si vous avez l’occasion d’aller à Paris, je vous recommande vivement d’aller y faire un tour. Attention toutefois, cette exposition risque de heurter les personnes sensibles, elle est d’ailleurs fortement déconseillée aux enfants de moins de 12 ans ! Pour avoir croisé plusieurs enfants dans cette exposition, leurs mines terrorisées ne laissaient aucun doute sur le fait qu’ils auraient préféré sortir le plus vite possible du musée… Alors soyez vigilants.
Le musée organise également des événements autour de cette exposition « Enfers et fantômes d’Asie » :
Le 8 juin de 19h à minuit « Before » une soirée unique
Le 23 et 24 juin « Week-end » une programmation riche en émotion
Ainsi que des visites guidées
Pour plus d’informations je vous invite à vous rendre sur le site internet du Musée du Quai Branly ou sur leur page facebook.
Claire Chanty
il me semble bien que les frissons sont garantis !
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