
Juillet débute, le temps de prendre son temps, de partir à la découverte de choses et d’autres, le temps de lire, le temps de soi ? Néanmoins, l’actualité culturelle reste riche et il y a des choses que j’aimerai assez faire cet été, à voir si le temps sera trouvé. Bref, expos, lectures, autres, qu’est-ce qu’en fait je n’aurai pas le temps de faire et que je souhaiterai que vous fassiez à ma place !
Expos
Il y a des lieux, des expos que je ne connais pour l’instant que via les réseaux sociaux mais où j’ai très (× plein de très) envie d’aller visiter.
Pour commencer, le Château La Coste, aux alentours d’Aix-en-Provence, espace d’art contemporain où vous pourrez découvrir « Dead End » de Sophie Calle avec deux expositions : « Que faites-vous de vos morts ? » (dans la galerie) et « Douleur Exquise » (dans le pavillon de Renzo Piano. Sophie Calle est une artiste dont j’apprécie particulièrement le travail qui fait le lien entre intime et universel, elle part de son vécu, nous le propose à voir et il peut (ou non) faire écho. Il y a toujours quelque chose prendre, à voir, à ressentir, c’est aussi un autre point de vue sur la vie que le sien. Et j’avoue, aller voir une expo qui s’intitule « Dead End » quelques mois après avoir vu « Beau doublé Monsieur le marquis » dont le point de départ du travail était le décès du père de Sophie Calle, est tentant : qu’a-t-elle imaginé cette fois ? Et voir « Douleur Exquise » dont je possède le livre, aussi. Lire un livre, voir des photographies et lire les textes s’y rattachant, ce n’est pas le même rapport, la même relation. Le livre, on le feuillette, on choisit la position dans lequel on va l’appréhender, l’exposition, on est face à elle, debout, on ne se saisit pas de la même façon de l’un et de l’autre. Le Château La Coste nous propose de découvrir le travail de Sophie Calle dans leur domaine au milieu des vignes, dans un décor formidable, entouré.e d’œuvres exceptionnelles. C’est du 2 juillet au 15 août, n’oubliez pas de me raconter !

Une autre exposition d’art contemporain que j’ai envie d’aller voir : « Erik Dietman. Opus Oh Puce Aux Puces » au musée des Beaux-Arts de Lyon. Erik Dietman (1937-2002), suédois d’origine, disait : « Aucune des grandes catégories par lesquelles mes collègues identifiaient leurs propres travaux au sein de groupes ou tendances, pop, conceptuel, ne m’ont intéressé : mon seul sujet, c’est la création, incompatible donc avec les airs de famille » (1986). C’est donc l’œuvre poétique, questionnante, drôle et ironique d’un artiste sans filiation qui est à découvrir à Lyon, exposition qui fait suite à une donation de 22 œuvres d’Erik Dietman par un couple de collectionneurs.
Et à voir, si vous êtes de passage à Paris, n’hésitez pas à aller à la galerie Polka pour découvrir la série de photographies « Budapest Courtyards » du duo de photographes Yves Marchand & Romain Meffre. Pour ces prises de vue, Marchand & Meffre abandonnent leur sujet de prédilection que sont les ruines (ruines de Détroit, cinémas abandonnés) pour s’intéresser aux cours intérieures des immeubles de Budapest. De lieux inhabités, abandonnés on passe à des espaces habités mais, étrangement, il y a peut-être moins de vie dans ces cours où l’humain est quasi absent alors que pour les ruines de Détroit, certaines photos de bâtiments, jonchés d’objets éparses sont plus dynamiques, vivantes. Les photos sont belles, elles nous plongent dans des espaces cachés. C’est à découvrir jusqu’au 28 juillet prochain!

Ciné
Il y a une dizaine de jours est ressorti au cinéma le chef d’œuvre d’animation pour enfants d’Hayao Miyazaki : Mon Voisin Totoro, 30 ans donc après sa première sortie. Donc il ne passe plus partout mais il passe encore dans certains cinémas, l’occasion de se replonger dans l’univers d’une famille japonaise venue s’installer à la campagne dans une maison hantée par des susuwatari (ou noiraudes ou boules de suie) et dont les deux jeunes filles, Satsuki et Mei vont rencontrer un voisin extraordinaire : Totoro et voyager dans un Nekobasu (chat bus) ! (Re)plonger en enfance le temps d’un film, (re)voir ce film au cinéma, j’avoue, j’ai aimé. C’est un moment de merveilleux et de bons sentiments. Peut-être trop ? Bah… Une fois de temps en temps, ça fait du bien. Il s’agit d’une quête, d’émotions fortes, liées au risque de la perte d’un être cher, c’est la recherche de réconfort dans quelque chose qui nous dépasse, un être merveilleux.
À lire
Ce n’est pas parce que c’est l’été et que je viens de vous parler d’un film pour enfants, que je vais vous conseiller un livre non questionnant (je pourrai en fait, non ?). Il y a quelques mois, j’ai lu un livre qui m’a bouleversé : Le Chœur des femmes de Martin Winckler. L’histoire d’un médecin ou plutôt de son interne qui se trouve un peu (complètement) par défaut dans son service et qui va devoir apprendre à écouter mais surtout à entendre les femmes qui viennent consulter ce médecin généraliste qui pratique la gynécologie. Et l’interne qui est là, va voir sa vie, sa relation avec ses patient.e.s changer et va devoir remettre en question tout ce qui lui a été enseigné pour la pratique de la médecine. Bref, vous voulez du #payetongynéco ? Ce livre est engageant, c’est un engagement. Il est important et il permet de se rendre compte de ce qui ne va pas, de comment ça pourrait être, il est fondamental.
Et bien sûr, sur Instagram, il y a Été sur @ete_arte mais je vous en ai déjà parlé là !
Beau début d’été !
Ccil.
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+ d’infos pour la galerie Polka par là.
+ d’infos pour le MBA de Lyon par là.
+ d’infos pour le Château La Coste par là.
Et pour la bande annonce de Mon Voisin Totoro, c’est par là!