Dur dur, ce mois de décembre, pas vrai ? C’est déjà assez pénible de sortir le nez de la couette le matin pour aller affronter le froid de l’hiver alsacien. D’habitude, on se réconforte à coups de vin chaud et de chocolat, mais entre les revendications sociales non entendues et l’horreur renouvelée des attentats, j’ai comme l’impression qu’une marmite pleine de pignard aux épices ne suffira pas cette fois-ci.
Heureusement pour vous, j’ai trouvé l’alliée qui vous permettra d’hiberner jusqu’aux fêtes (et même après) et d’oublier un peu toute la violence environnante. Laissez-moi vous présenter Hilda. Vous allez voir, elle est sensas’.
Dès le générique, vous avez déjà compris à quel point vous allez prendre votre pied. Car ça saute aux yeux, Hilda est beau visuellement. C’est une pépite d’animation pour petits et grands. C’est des couleurs vives qui vous réchauffent le cœur et une animation si fluide que ça dégouline presque de votre écran pour venir vous faire un câlin tout doux. C’est des monstres et des paysages Miyazakien, Moebusois, Uedanais. Et le plus beau, c’est que ce chatoiement ne s’arrête pas à vos pupilles, il vient aussi ravir vos oreilles par une bande-son des plus cosy et votre petit cœur par un scénario aussi soyeux que les menele de maman.
Hilda est une petite fille aux cheveux bleus vivant à la campagne avec sa mère et son animal de compagnie, Twig (Brindille en vr), hybride entre renard et daim, et certainement la bestiole la plus mignonne tout univers confondus.
Je dis « campagne », mais n’allez pas vous imaginer des vaches et autres bestioles ennuyeuses. Dans le monde d’Hilda, la cambrousse est peuplée de grosse boules de poil volantes, d’elfes, de trolls et autres géants. Ainsi, chaque épisode est l’occasion de découvrir une nouvelle bestiole chaque fois plus merveilleuse.
Je ne vais pas trop en raconter concernant le scénario, car à l’instar d’un Ghibli, Hilda se savoure par la douce surprise que suscite son visionnage. Je me contenterais de saluer le travail fait sur chacun des personnages, même les plus secondaires, qui développent une personnalité au fil des épisodes, un peu à la manière de Gravity Falls ou Adventure Time. Petit à petit, l’univers devient crédible en plus d’être magnifique. Je me délecte également des relations entre ces personnages, de cette aura de bienveillance régénérante qui émane de ce petit dessin-animé. Enfin, voir l’intrépide gamine aux cheveux bleutés affronter tous les dangers par pur appel de l’aventure est un véritable délice. Hilda fait partie de ces dessin-animés qui vous ramènent en enfance et vous font savourer le plaisir d’aventures à la fois simples et épiques.
Je manque de mots pour terminer cette déclaration d’amour.
Mon conseil pour survivre à ce mois de décembre est donc le suivant : si vous avez 20 minutes à tuer, que votre boss vous gonfle, que les réseaux sociaux vous angoissent, que votre compte en banque vous panique… lâchez tout, faites vous un chocolat chaud et regardez un épisode ou deux. ça ne résoudra certainement aucun de vos problèmes, mais vous y gagnerez au moins une respiration. Ce n’est tout de même pas rien.